marche du 17 février


AMUR soigne son image.
Le soleil enfin revenu après des semaines de grisaille presque ininterrompue n’aura pas réussi à attirer tous les amuriens à Saint Symphorien. 

Quelques grippes bien de saison, des départs en vacances, des repas dominicaux, des visites imprévues ont réduit le groupe mais nous sommes encore dix-huit à prendre la direction du bourg. Nous quitterons vite le goudron pour nous élever au-dessus de la vallée du Mesvrin.

Sous nos pieds, la boue mais à la hauteur des yeux un panorama à couper le souffle à moins que ce ne soit la pente raide.

 
 

Nous déplorons que la croix de la Messe soit envahie par la végétation et, recouverte par endroits de mousse, elle se fond dans le paysage ; bientôt plus personne ne la remarquera.

Nous en aurons définitivement fini avec la montée : ce sera du plat ou de la descente. Deux maisons isolées ont totalement changé d’aspect, l’une, une ancienne fermette a été restaurée avec goût. Les murs sont en pierre apparente et de larges baies laissent pénétrer la lumière. L’autre, une propriété dont nous admirions le parc semble abandonnée.
Roger est inquiet. Nous allons bientôt aborder une descente abrupte et une couche de neige verglacée risquerait de nous causer des difficultés.

 Heureusement le sol est dégagé et personne ne glissera.
Des hurlements, des mugissements, des rugissements nous intriguent depuis quelque temps, des silhouettes orange se déplacent, nous reconnaissons quelques aboiements. Face à nous se déroule une battue aux sangliers. Nous allons devoir adopter l’attitude de circonstance.
Soyons tartufes . Voici justement un spécimen à la parure rutilante Si son ramage se rapporte à son plumage… Mais non, il n’est que douceur. Nous donnons dans l’onctuosité. Jamais chasseurs et randonneurs ne se seront tant chéris. J’aime le son du cor au fond des bois quand il annonce la fin de la battue, parce qu’au cours des 100 mètres parcourus avec notre nouvel ami nous avons eu le temps d’apprendre le langage.
Revenons à la nature vierge de toute vie. 

Des châtaigniers centenaires qui surplombent un vallon miniature bordent une allée. 

Nous traversons la ferme en ruine du Bois des Vignes 

et nous plongeons sur le stade de Marmagne. Roger et Daniel redécouvrent avec attendrissement le ruisseau qui servait de douche lorsqu’ils tapaient dans la ballon rond il y a maintenant cinquante ans.

Hâtons-nous parce que nous avons un rendez-vous important. Nous visitons la ferme de Laurent. 

Notre groupe se renforce de trois nouveaux membres. Nous ne sommes pas tout à fait en terre inconnue mais nous avons pour la plupart une connaissance superficielle de la vie des éleveurs du 21ème siècle. Laurent et son épouse nous introduisent dans l’étable où 117 charolaises alignées engloutissent un mélange de paille et d’ensilage d’herbe.



 Les veaux jouissent d’une certaine liberté et possèdent des mini-parcs où ils peuvent se réfugier. Une caméra veille sous la charpente, évitant des sorties inutiles dans la nuit froide. En une heure nous échangerons sur le quotidien d’un agriculteur, les horaires aléatoires, les sélections, les vêlages, la gestion du cheptel, les accidents ou les maladies, le suivi génétique, la traçabilité, le caractère des bovins, les contrôles et les normes européennes. L’avenir de la profession est également évoqué. Les enfants voudront-ils ou pourront-ils prendre la succession ? On parle plus en centaines de tonnes qu’en kilos que ce soit pour le nettoyage de l’étable ou pour les quantités d’ensilage à entreposer pour une utilisation sur trois mois.

Il faut penser à arrêter nos questions car la journée de notre exploitant n’est pas terminée, loin de là. Le couple se joint à nous pour nos agapes habituelles de fin de rando.
Parfois  mille petits pas permettent de faire un grand pas pour la reconnaissance de la diversité des utilisateurs de notre environnement et pour une compréhension mutuelle.          

A Autun un 14 février


MARCHE DOUCE DE LA SAINT VAL'AUTUN
14 février à 13.45 : 17 amoureux de la rando s'apprêtent à fêter la Saint Val ' AUTUN à travers la ville basse de Marchaux et le temple de Janus. Nous commençons par la tour de la Bondue, vestige d'une maison seigneuriale devenue propriété privée, puis nous continuons en direction de l'ancien hôpital Saint Nicolas, maintenant musée Lapidaire, malheureusement fermé en hiver... Un petit tour par la ruelle Saint Nicolas et nous voilà aux vestiges de l'ancienne porte de Paris où seuls deux piliers sont apparents. Direction la Porte d'Arroux et le temple de Janus, fanum mystérieux dédié à ........on ne sait pas vraiment....mais apparemment pas à Janus !!!!! Bien que non licenciée à l'AMUR, une pluie fine et surtout très froide s'invite...que dis je...s'impose dans notre balade ! Qu'à cela ne tienne, il nous en faut plus pour nous arrêter. Nous reprenons la route qui nous amène au Pont d'Arroux, nous longeons l'eau et les jardins qui font bien triste figure en cette saison. De retour en ville nous nous arrêtons Grande rue Marchaux pour admirer deux maisons à pans de bois du XVIème siècle. Un peu plus loin nous attend la tour Marchaux, beffroi ayant appartenu à l'hôtel particulier de Guillaume de Clugny, conseiller de Charles le Téméraire, qui abrite désormais l'horloge de la ville. Il ne fait décidément pas chaud et nous remontons jusqu'à la rue Jeannin qui doit son nom au Président du parlement de Bourgogne du même nom, né à Autun en 1540. Le même homme qui, soit dit en passant, empêcha le massacre de la Saint Barthélémy de se répandre en Bourgogne. Puis le Champ Saint Ladre devenu en 1666 le Champ de Mars, jadis lieu d'exécution, avec sa mairie, son théâtre à l'italienne et son lycée où Napoléon Bonaparte passa quelques mois avant de rejoindre l'Ecole militaire de Brienne. Vient ensuite la rue de l'Arbalète avec l'hôtel Saint Louis où dormirent, chacun en leur temps, Napoléon, le Duc d'Orléans et Georges Sand. Nous terminons par la rue de l'Arquebuse, percée en 1776 afin de créer un nouvel accès vers le centre ville et célèbre par la Confrérie des chevaliers du même nom. Nous passons devant l'hôtel Arbelet de style néo-renaissance avec ses têtes sculptées sur la porte d'entrée puis l'ancien hôtel du Marquis de Fussey, qui devient en 1820 sous-préfecture. Nous terminons cette balade transis de froid devant une très belle propriété privée cachée par un immense séquoia et en se disant à une prochaine fois, lorsque les beaux jours seront là pour une nouvelle visite, cette fois ci dans la ville haute.

Nous aurions pu aller à ...



Porte d'Arroux



















On peut rêver

On peut rêver en marchant à Perreuil sous le crachin.


Ce jeudi 31  janvier, nous sommes  13  pour la marche douce à Perreuil.
13 comme les 13 desserts de Noël en Provence…

Le félibre Frédéric Mistral, décrit les treize desserts comme "uno sequèlo de privadié requisto" , une quantité de friandises exquises. Joseph Fallen, l’un de ses disciples d’Aubagne, ajoute : « trege dessèr, trege o pas, ma mai mens » , treize desserts, treize ou plus, mais jamais moins.

Mais je m’égare… Nos 13 doux-marcheurs  ne cheminent pas sous un immense ciel bleu sur les sentiers escarpés et caillouteux de Provence qui sentent bon la farigoule et le romarin,

 ils ne se rafraichissent pas plus à l’ombre d’un pin parasol , ni ne font une pause près d’un olivier centenaire, encore moins sont-ils décoiffés par  une petite rafale de mistral …

Mais à nouveau je m’égare ! Revenons à nos moutons bourguignons. 

Nous empruntons la petite route qui part de la mairie de Perreuil et mène au hameau du Chapitre. Le ciel gris semble se déchirer un peu et laisse apparaître, comment dire… un semblant de clarté de soleil.  Puis c’est un chemin un tantinet boueux qui descend pour remonter ensuite jusqu’au point le plus haut de la balade, d’où la vue peut être très belle. Mais il s’agissait bien d’un semblant de clarté puisque maintenant, il tombe une fine bruine et c’est le gris et la brume qui dominent.

 Pas de mistral pour dégager le ciel ! Nous passons par les Gravières, le Musseau, le bois Vorvoille, sur le pont qui enjambe le Marnon avant de regagner nos voitures.

C’est vrai, ce jeudi 31 janvier, nous n’étions pas sur les sentiers du Garlaban, de la sainte Victoire ou de la montagne de Lure, nous n’avons pas fait rouler les caillasses blanches sous nos semelles,

  nous avons flic-flaqué et patouillé dans la  boue, mais quelle ambiance les amis, quelle ambiance !!!
A la revisto !